L'histoire plus détaillée du village
Recherches personnelles de Jean-Pierre BARES
et archives laissées par Paul MAS
Le couloir du Lauragais ayant été de tout temps un lieu de circulation intense, il n’est donc pas surprenant de trouver des traces de nos ancêtres de la
Préhistoire.
Dès le Paléolithique inférieur (- 500 millions d’années), l’Homo Erectus a occupé au moins trois sites Acheuléens, répertoriés sur notre commune.
Un peu plus tard, au Paléolithique moyen, l’Homme de Neandertal s’est manifesté au "Traouc de Barraca", ce lieu-dit qui signifie en occitan "un trou qui servait de maison", autrement dit "une grotte habitée". Cet abri sous roche contrôle le chemin de crête de Villespy à Verdun, sans doute une très ancienne piste de chasse, et gère tout le versant du Tenten, de Peyrebine à St André. Il a été aussi trouvé sur les terres de Lestagnol, un très joli biface moustérien en quartzite ; pas très loin de "La caune" (occitan = grotte) qui domine lui, toute la vallée du Riplou, côté Cenne. Enfin, un autre site a été localisé à Carolis, toujours sur cette ligne de crête.
Les grottes situées sous Villespy, du Château au bout du Barry, mériteraient une exploration car elles représentent, elles aussi, un abri sous roche qu’auraient affectionné nos ancêtres.
Au Néolithique (- 6000 ans), des vestiges ont été retrouvés sur Lestagnol, Carolis, Baichère, Fontorbe, Fitou.
Aux "Escloumières" à demi enterré par une pelle excavatrice se trouve un menhir, d’orientation Est-Ouest.
Il y a au moins 4000 ans qu’il est planté là et il serait regrettable qu’il disparaisse, car le propriétaire du terrain qui le supporte, alerté juste à temps a écorné sa crête Ouest avant de
reboucher le gros trou qu'il avait fait à coté.
L’occupation du territoire devient de plus en plus pérenne, nos ancêtres passant peu à peu du statut de chasseur à celui de berger, puis d’agriculteur.
Le bronze, puis le fer remplaçant la pierre polie dans la confection des haches retrouvées, ceci nous amène à :
- L’Antiquité :
La présence romaine est nettement attestée au Teulet (occitan: tuiles), où de très nombreux fragments de tuiles romaines affleurent, prouvant l’implantation en ce lieu d’un atelier de
fabrication. Les romains construisant leurs colonies auprès des villages gaulois, on peut en déduire que Villespy était à l’emplacement du Château, son nom latin de Villa Spina, pouvant se
traduire par "le Domaine sur l’Epine/Crête" (au sens : "d’épine dorsale"). En occitan Villespy = Vilaspin ; ses habitants s’appellent "les Villaspinòls".
Cette situation défensive de "cap barré", à l’extrémité d’un éperon rocheux, permettant de dater l’ implantation à – 600 avt J-C, époque des Oppida. (Dunum en gaulois, d’où
Verdun).
Villesplas dérivant de Villae Placens, le "domaine où l’on se plaît ?".
Le ruisseau de Migaronne qui les sépare évoquant quant à lui, le dieu celte "Garun".
La présence romaine est attestée sans conteste en l’an 363-364 par une pièce de monnaie en bronze de l’empereur Jovien trouvée à Villespy et déposée au musée de Carcassonne par l’abbé Baichère, professeur au séminaire, et dont la famille est issue de la ferme du même nom.
À partir de 408, les Romains sont supplantés par les Wisigoths, (cf. Jean de Villaspino dit Goti, notaire de Villespy en 1361, ou le "Rec de la Goutine", entre Villespy et Carlipa), eux-mêmes chassés par les Francs en 508, après la victoire de Vouillé, mais demeurant près de 2 siècles en Septimanie. Les arabes eux aussi nous ont rendu visite (cf. "La Monmoure", ou "Mont des Maures", tout proche).
A la sortie de Villespy, vers St Papoul, près du chemin de la Trinière, il existe un lieu autrefois appelé "champ des Maures", ancien cimetière de l’église St-Sernin qui se trouvait là.
- Le Moyen-Age :
Au temps de Charlemagne, Villespy est un castrum, ou village fortifié.
C’est alors une seigneurie dont les seigneurs ne nous sont connus qu'a partir du XIIIe siècle, il s'agit, pour l'un, de Raymond Ainardi/Ainard qui "vendit", en 1209, ses droits (la
moitié de la seigneurie) sur Villespy à l'abbé de Saint Papoul, qui en devient à son tour seigneur; en 1251, c'est au tour de Guillemette de Saissac-Castilhon de vendre sa part de Villespy (les
Agals) et de Ferrals (cf.infra). Plus tard, les abbés seront remplacés par les évêques à partir de 1317 où le dernier abbé de St Papoul en devint 1er évêque par la grâce de Jean XXII.
Il y a fort à parier (cf. infra) que ce Raymond Ainart appartenait à la grande famille des Castilhons (Castillous, en occitan) dont les possessions, à partir de leur fief de St Etienne de Castilhon,
aux portes de Saissac, près de "Cap de Port", s’étendaient sur tout le Lauragais (Montréal, Villasavary, Nailloux, ..) – et qui furent dépossédés par Simon de Montfort, suite à leur forte implication
dans la croisade, aux côtés des cathares.
Par la suite, et pour notre région, on retrouve des Castilhons comme seigneurs de Villemagne, de Causse, commune de Verdun, et de Labastide de Villesplas / Carlipa, jusqu’à la fin du XVe où ils
furent remplacés par les Vaure, prédécesseurs des St Jean Moussoulens.
A Villemagne, le 16 décembre 1389, noble Simon de Castillon dénombre pour sa métairie noble de Villesplas avec 60 cest. de terre labourable + 2 cest. de froment + 4
gelines + 1 florin d'or + 4 cest. de pré. C'est le 1er Seigneur de la Bastide connu à ce jour.
En 1383 Marguerite de Castilhon avait fait hommage pour le fief de Causse. On suppose qu'il s'agit de la lignée des Castilhon de Saissac ou Villemagne, car ce fief se retrouve dans la baronnie de
Ferrals après la vente faite par le Seigneur de Villemagne, Jean de Rigaud, à François de Rogier Baron de Ferrals (Mercier Notaire).
3 août 1159 – construction du moulin de la Rouquette, près du Tenten, par les Hospitaliers (acte dans les archives de la commanderie de Pexiora).
7 octobre 1165 – Bernard de Villespy, vraisemblablement, fils de Bernard de Castilhon, donne les terres qu’il possède à Villelongue à l’abbaye fondée par ses parents.
Mai 1230 - Concorde entre l'abbé de Saint-Papoul et le seigneur de Verdun sur le différend du terroir des Agals à Villespy.
- "Une discussion était entre les habitants de Villespy d'une part, et le bayle Bernard de la Cave (?) pour le Seigneur Comte et les habitants de Verdun d'autre part au sujet du fief appelé des Agals
que certains disaient appartenir au Seigneur de Villespy. A ce sujet s'étaient constitués en assemblée pour les deux partis (avec) en guise de défenseur et de borneur (déliminateur) Pierre, et
Guillaume Peyrounet, prudhommes de (avant les Consuls) Villespy, et Bernard Calvet vieux et Arnaud André, prouhommes de Verdun ; et le Seigneur abbé de St Papoul avait envoyé les susdits Pierre et
Guilhaume Peyrounet ayant juré fidélité pour ce qu'ils tenaient semblablement de Jean d'Aragon ; le bayle Bernard de la Cave qui était Seigneur de Verdun pour le Seigneur Comte de Toulouse donna
mission aux dits Guilhaume Calvet et Arnaud André ayant juré fidélité que le Seigneur Comte et le Seigneur Bernard de la Cave tenaient pour juste et fidèles seconds […]
Pour s'accorder, ils délimitèrent et proposèrent que tout l'agrier (vignoble) et le décimaire du susdit fief des Agals soit divisé par le milieu et ceux de Verdun en prenant une moitié et ceux de
Villespy l'autre moitié ; la séparation du dit fief allant à l'Ouest du vallon qui est au milieu des terres de Bernard Calvet et au milieu de la vigne des donats à l'Ouest à la fontaine des Agals
comme descend l'eau à la pointe de la Condamine appelée d'En Verdale, au midi au ruisseau du Tenten, à l'aquilon au chemin qui vient de "Picomusel" et au sentier qui entre dans Verdun à
"Fontclairou"
Acte a été fait pour délimiter le dit fief en présence du Seigneur Bernard, abbé de St Papoul et Frère Germain Ouvrier et Jean d'Aragon, le bayle Maître Bernard de la Cave et Raymond Gervaise et le
bayle de la population de Villespy, (Jean d'Aragon) et Guilhaume André et Calvet (?) et Arnaud Sicard et Bernard André et Arnaud Daniel et Guilhaume Escaffre et Pierre Dufour, en l'an de grâce Mille
deux cent trente, au mois de Mai, et moi, susdit Bernard, abbé de St Papoul interrogé avec tous les susdits ait écrit publiquement et lu attentivement et sans interruption le présent document et moi
Raymond Sicre, moine de St Papoul, d'une seule traite, à la demande du Seigneur abbé, dans sa chambre, je l'ai écrit et moi susdit Bernard, abbé, de ma propre main je l'ai approuvé et signé"-.
En 1251, Guilhemette de Saissac, fille de Pons de Villeneuve et femme de Raymond de Termes, fils du célèbre Olivier de Termes, vend à son tour sa part de la seigneurie (tout le fief
de Ferrals et de Montmoure, un quart du fief de Saint Sauveur, un quart de la moitié du fief des Agals et la moitié du fief de Causse), à l’abbé de St Papoul. Pons de Castilhon, témoins.
Pour mémoire, en 1227 (juillet ou août), Pons de Villeneuve (Castillon) et Olivier de Termes, qui défendent le château de Labécède, sont battus par Humbert de Beaujeu et s'enfuient de nuit - HGL T V/1 p.334.
En 1375, Demoiselle Marguerite de Castilhon fera hommage pour Causse.
Suite à cette vente, et jusqu’à la Révolution française, les seigneurs de Villespy furent les abbés puis évêques de St Papoul.
Il est à noter cependant que les seigneurs de Ferrals percevaient un droit d’agrier (impôt sur le vin) dont l’origine pourrait remonter au susdit accord du partage des Agals.
1310 – Paréage entre l’abbé de St Papoul, Bernard de La Tour, d’une famille rouergate, et le roi Philippe IV le Bel, pour Villespy ; la justice est exercée à tour de rôle, le roi est
alors représenté par le sénéchal de Toulouse. La Justice pleine et entière sera acquise par l’Evêque par acte du 15 août 1534.
Villesplas, de son côté, relève du chapitre de Castelnaudary, le 15/08/1336, Philippe IV le Bel confirme les libertés de Villesplas, et d’autres. Ce qui explique que les consuls de
Villesplas aient toujours défendu leurs droits face aux habitants de Villespy ; ceci se traduira, en 1365, par un procès qui les confirmera à nouveau. Ce sont les consuls de Castelnaudary qui y
exerçaient la justice.
1347 - Guillaume de Cardailhac, évêque, a beaucoup fait pour St-Papoul et pour Villespy. Notre château, qui avait beaucoup souffert de la "croisade", fut remis à neuf avec ses
quatre tours, deux carrées et deux à pans, une chapelle et une barbacane. Il s'y plaisait beaucoup et le comble pour lui fut de s'y voir arrêté comme un bandit et conduit en prison sous bonne
escorte jusqu'à Toulouse avec ses parents et tous ses domestiques. Tous ses biens furent saisis. Un vrai scandale.
Le Comte d'Armagnac qui, sans doute, voulait lui faire payer d'avoir rebâti le Château sans son accord, profita de l'aubaine. En effet dans la région nous n'avions plus le droit de nous clore
de murs et de fossés depuis que Simon de Montfort l'avait décrété (en accord avec le Comte de Toulouse). Seule la crainte des attaques des Anglais décida le Roi d'autoriser Carcassonne, Limoux,
Albi à rebâtir les murailles. Il ne faut pas oublier que Réalville était aux mains des Anglais aidés par quelques gentilshommes de Quercy et d'Albigeois
Le Sénéchal de Toulouse aux ordres d'Armagnac leur fit un procès en crime de lèse majesté. Il accusa Guillaume de Cardaillac d'être de mèche avec les Quercynois et vint ainsi le cueillir à Villespy.
Bien entendu, le Pape, alerté, excommunia le Sénéchal Géraud de Montfaucon, le viguier Oudard de Merrin et Guillaume de Gresac juge de Rieux et tous ceux qui avaient participé à l'expédition.
L'avocat du Roi mandé par le sénéchal alla trouver le Pape en Avignon pour exposer les raisons de cet emprisonnement et demander la levée de l'excommunication. Il dut y avoir quelques
tractations de part et d'autre car le Roi (non excommunié) fit sortir l'évêque Guillaume de prison. L'Archevêque de Toulouse donna l'absolution aux trois compères moyennant pénitence qu'ils firent à
St-Papoul et à Villespy. La petite histoire raconte que les coupables moururent dans les quinze jours par un secret jugement de Dieu ... (Peut-être comme la Tisane de Trencavel)
Toujours est-il que notre seigneur Cardaillac dut en être très affecté car il décéda le 15 de février de 1348. (Il avait été "cueilli" début 1347) ne survivant que 10 mois à son arrestation
tumultueuse.
27 janvier 1565 - Charles IX à Villespy :
Bernard de Salviati, témoin de la tempête de neige, accueillit à Villespy le Roi CHARLES IX, sa mère, son frère et sa sœur et toute leur suite. Après avoir quitté Carcassonne, leurs Majestés prirent
la route de Montréal où elles passèrent la nuit du 26 janvier après avoir dîné à Arzant (Arsens). Le lendemain elles prirent la route pour venir à Villespic après avoir dîné au Monastère de
Prouille. La Prieure était Madame Madeleine de Bourbon.
Après avoir bien déjeuné à Prouilhe, les carrosses reprirent la route pour Villespic où Monseigneur l'évêque avait fait ronfler les cheminées de tout le Château. De Montréal à Villespic il y
avait 3 lieues (c'était la longueur des étapes, en moyenne 3 ou 4 lieues par jour). Malgré le froid et la neige fondue qui avait pas mal embourbé les chaussées tous les bourgeois du village et
tous les corps constitués avaient tenu à assister à l'arrivée du Roi. Villespy n'était pas si grande ville et de telles occasions étaient rares. Ce samedi 27 janvier 1565 il dut y avoir de la
cavalcade de l'entrée de la porte de la Ville à la porte du Château.
Le dimanche matin Monseigneur l'évêque dit la messe pour leurs Altesses. Le soleil s'étant remis de la partie comme il sait le faire chez nous, toute la cour reprit les équipages pour aller
juste à coté où le Seigneur de Ferrals les attendait avec une apothéose au vieux Château.
La Réception des Altesses à Villespy :
En 1565 le chantre officiel de HENRY II et de son fils CHARLES IX, publie les Nues ou Nouvelles "a la royne". Il s'appelle Pierre de Ronsard. Il a donné ses lettres de noblesse à
l'Alexandrin Français. A-t-il accompagné les Altesses dans leur périple de 1565 ? Après tout pourquoi pas ?
Fin janvier le jour rallonge bien un peu mais le soleil commence déjà à descendre au dessus de la Rouquette. Il est rouge. Bien que cette visite ait été retardée de 12
jours tout Villespy est fébrile. La garde Royale à cheval qui précède les carrosses est déjà devant la Barbacane du Château et toute la foule se presse devant les fossés depuis cette barbacane
jusqu'à celle de la porte Nord du village. La place du Crucifix est bondée. Les Consuls sont en tenue et sur leur 31. Monseigneur est à cheval entouré des gardes du Château. Le carrosse
du Roy se présente, précédé par les applaudissements de rigueur. Ce soir c'est la fête. Sa majesté met pied à terre salué par tous les notables présents et tirés à quatre épingles. Le Roi porte son
habit de velours bleu avec des broderies dorées et son chapeau à petit bord tout mignon. Son connétable se place à sa droite, et tenant l'épée nue. (C'était le garde du corps de l'époque.)
Barthelemy Baronier 1er Consul en grande tenue est tout ému. Il présente les clefs de la ville à sa majesté sur un beau coussin préparé pour la circonstance dans un beau velours rouge galonné
d'or par son épouse.
Le 2e consul lui présente le livre de pariage c'est Jehan Barthe jeune. Il est un peu fier !
Le Roi promet de conserver les libertés et privilèges de la Communauté. Tout le monde applaudit.
Le 3e consul Blaise Argiliers jeune est sens dessus dessous, le Roi, vous vous rendez compte, il l'a devant lui en chair et en os tout jeune et si bien habillé. Ferrals est là bien entendu, Monsieur
le Curé Antoine Argiliers n'est pas moins fier. Il est tout nouveau curé du patelin et il essaye d'être à la hauteur. Les enfants de choeur ne bougent pas d'un millimètre, ce n'est pas la messe du
Dimanche !
Maître Jean de Latger, docteur en droit conseiller du Roy et Juge ordinaire pour le comté de Lauragois, qui a été nommé Juge de pariage et a prêté serment en Novembre (le 11 pour être précis), se
tient fier comme Artaban entre Monseigneur Bernard et Barthelemy Baronier, ça piaffe. Le pont levis s'abaisse, la grande porte s'ouvre, la herse Sarrazine (dont on voit encore les mortaises de
guidage) se relève doucement et Monseigneur ouvre le défilé, le Roi remonte dans son carrosse, qui, suivi de celui de Madame Mère, prend la Grande Rue jusqu'à la porte du Château décorée des flammes
aux trois fleurs de lys (tout comme la maison des Consuls qui fait l'angle avec la rue Roussignole (rue du Four)).
Quand sa Majesté franchit la porte du Château, la sentinelle de garde en haut de la tour quarrée abaisse l'oriflamme aux armes de Monseigneur et hisse celui aux 3 fleurs de lys. C'est
beau ! Au son des trompettes. Pendant ce temps toute la suite prend ses quartiers de toile dans la basse cour, dans le sol et le pré du Château. La nuit commence à tomber. C'est comme au
théâtre le rideau tombe aussi. Les chevaux vont aller boire au ruisseau. Sur la place, les tonneaux de vin de Peyrebine sont en perce. Les vignes de Barthe et de Blaise Argiliers vont être à
contribution. On va trinquer à la santé du Roi. Pour les Grands Chefs, un peu de repos leur fera du bien. Les cuisines du Château ont fait le maxi. Les haricots, que Catherine avait offerts à son
cousin, ont bien donné ; le cassoulet va réchauffer les tripes royales !
Un autre grand personnage, qui lui, n'a pas eu le droit d'aller faire la java à Ferrals et dont personne ne souffle mot, est resté dormir dans le Château de Villespy. Il va sur ses 56 ans et en
tant que Chirurgien du Roi, il reste à disposition 24 heures sur 24 heures. Il a été le Chirurgien d'Henri II, de François II, de Charles IX et d'Henri III, vous devinez sans peine que ce Grand
Monsieur, passé inaperçu dans la suite Royale, n'est autre qu'Ambroise Paré, le père de la chirurgie. A-t-il taillé une bavette avec le chirurgien de Villespy et discuté travail ? On peut le
penser.
Les guerres de Religion – La prise de Villespy par les protestants - Déjà le 30 janvier 1568 Monseigneur de Barsa Sénéchal de Chaury avertit les Consuls, alerte Cenne, Revel,
St-Papoul, Villespy, Avignonet, des intentions des Huguenots de venir attaquer Chaury et les alentours. Le 24 avril la paix est négociée et l'édit de pacification est publié le 26. Monseigneur
de la Bastide envoyé en renfort avec 200 hommes est cantonné au Mas Ste-Puelles, par le Duc de Joyeuse et tout se calme quelque peu.
La Tour rouge du blason de Bardis devait être prémonitoire pour le Château de Villespy car en 1573 les Huguenots venant du Tarn s'en emparèrent. L'assaut commandé par Thomas de Durfort Seigneur de
Deyme le 6 juin 1573 ne fit pas de quartier, la garnison du Château fut renversée et le feu fit du dégât au Village ! Si Villemagne et Saissac restent sous la coupe du Seigneur de Deyme, Villespy ne
le reverra que le 17 février 1575. Il ne pourra tenir le Château que jusqu'en juin 1575 car Laviston venant de Carcassonne reprit le Château de Villespy. Après cette année meurtrière notre village
n'était pas beau à voir.
Dans le compoix de 1576 qui fut établit, le rédacteur note que "… en raison des comblements et démolitions faites a cause de la religion prethendue réformee" les consuls (Antoine Papus, Guilhem
Barthe et Jean Mons) jugèrent nécessaire de refaire le compoix (ancêtre de notre cadastre), cela nous permet de connaître le nom, la résidence et les propriétés des 259 propriétaires. Le texte
est en occitan et nous livre aussi beaucoup de lieux-dits. (Minutes du notaire Garzelle, de St Papoul).
Le plus fort imposé est Jean Castilhon vieux, avec 85 livres 11sols 2 deniers – Mons Guilhem, fils d’Antoine est le propriétaire du moulin pastellier – etc.
Toujours est-il qu'après ces guerres de religion, le Château de Villespy perdit sa puissance. Il fut sans doute difficile à ses Seigneurs d'effectuer toutes les réparations nécessaires. La brèche
faite dans ses murs a au moins donné un nom qui est resté. C'est la rue de la Brèche.
25 juin 1575 - Arnaud Bac, Anthoine et Jean Castillon Consuls de Villespy se sont présentés et ont offert la moitié de tous les fruits (revenus) dud. lieu qu'ils estiment à 2 000 Lt,
outre ce, payer la moitié des frais du Camp, pourvu qu'on trouve moyen de faire vuider et rendre le dit lieu à l'obéissance du Roy ; la Ville de Castel accepte ces offres. (Il était donc facile de
sortir de Villespy).
3 juillet 1575 - Le diocèse fait offre "aux messieurs" de Carcassonne pour que le camp de Carcassonne vint autour de Villespy avec l'étape placée à Villepinte.
XVIIe siècle :
Villespy et Villesplas ne forment plus qu’une seule et même paroisse, car l‘église de Villesplas est ruinée depuis longtemps, même si elle a été réparée en 1652, par
les libéralités du seigneur de La Bastide, l’évêque n’y autorise de dire la messe qu’une fois par an et rappelle aux paroissiens qu’ils sont tenus d’aller assister aux offices dans l’église de
Villespy qui est leur paroisse :
"Arnaud Despruets pbre docteur en theoie, chanoine de Lesca et vicaire Gral de Monseigr l'Illustrissime Evesque de St papoul a tous ceux qui ces prêtes verront salut.
Sur la priere qui nous a este faitte par M de Carlipac de la part de Monsr de Labastide son père de permettre que Mr le Recteur de Villaspi reconcilia la chapelle qui est a villesplas en ce
diocèse, laquelle ayant esté ruinée depuis longues années auroit esté reparee et couverte en partie ; et cela par la devotion et liberalite dud Sr de Labastide ; comme aussy nous auroit prié de
permettre d'y dire la messe la feste prochaine de S. Jean baptiste. Nous inclinons a ses prieres, avons permis et permettons aud Sieur Recteur de faire la reconciliation de lad chapelle suivant
l'ordre prescrit au rituel (si toutesfois ceste chapelle n'avoit pas esté auparavant consacrée). Avons encore permis et permettons aud Recteur d'y dire messe basse led jour, ou a autre
pbre approuvé dans le diocesce ; a la charge neantmoins que la messe ne se dira pas au temps que le recteur ou autre pour luy la dira en la parroisse de Villaspi ; affin que ceux de Villasplas
rendent a ce jour de feste devoirs chrestians a leur propre parroisse qui est celle de Villaspi.
Fait a st papoul dix sept Juin mil six cens cinquante deux."
A la même époque, les seigneurs de La Bastide, famille de Saint-Jean, sont autorisés à aller entendre la messe à Carlipa, où ils ont leur tombeau, même s’il leur est rappelé qu’ils dépendent de
l’autorité spirituelle du curé de Villespy. Le château possède une chapelle très bien entretenue, selon la visite qu’en fit Jean de Montpezat, évêque de St Papoul, en 1664.
Le presbytère de Villespy date de 1668, le recteur est Me Bertrand Gailhard. La maison confronte d’auta "les murailles de la ville" et d’aquilon "la rue caude". Le maire perpétuel est Michel
Embry
XVIIIe siècle :
Villespy a un régent des écoles ; cf. délibération des consuls du 6/07/1749 ; son nom Pierre Chabaut, ancien régent. Son salaire, 80 livres, par an.
27 août 1758 - Jean Beaute (fils de Pierre Beaute) maçon de Carlipa obtient l'adjudication de réparation de la fontaine à 380 livres.
Le 26 décembre les Consuls décident que la fontaine aura 3 cannelles comme prévu sur le projet initial accepté. L'évêque en voulait une quatrième du coté de son jardin. Cette décision est
confirmée dans la délibération du 20 janvier 1759.
17 mai 1767 - Conditions particulières concernant la Ferme des bénéfices de l'Évêché de St Papoul. Par Jean Daniel Bertrand de Langle, évêque.
Villespy. Dans la ferme des fruits décimaux de Villespy est compris l'albergue due par la Communauté dudit lieu, les revenus des fours de Villespy et de Carlipa. Les domaines
et terres situées audit Villespy dépendantes de l'Evêché, à l'exception du champ d'environ deux sétérées sujet à la taille et donné à bail à fief et dont la rente est réunie à la ferme des droits
seigneuriaux, seront tenus les fermiers de travailler en bon père de famille lesdites terres comprises dans la ferme des fruits décimaux, et pour ce de leur donner trois façons au moins sans à ce
comprendre celle de la semence, d'y porter le fumier des pailles qu'ils en recueilleront, et ne pourront lesdits fermiers y mettre récolte sur récolte ni couper aucun arbre au pied ni à cime, mais
seulement faire faire du fagot au tems porté, ne pourront non plus lesdits fermiers couper au pied aucun arbre sec, ce que Monseigneur l'Evêque se réserve expressément. Seront tenus encore
lesdits fermiers de faire faire les fossés au tour des champs et prés et partout ou besoin sera, le tout à leurs fraix et dépens ; au surplus est compris dans la dite ferme des fruits décimaux le
jardin du lieu de Villespy avec les terres qui en dépendent ; lesquelles terres seront travaillées comme est dit cy dessus. Les fermiers percevront la rente du jardin montant à 60 livres tournois qui
echevra le premier Novembre prochain ; et attendu que la ferme dudit jardin finit ledit jour 1er 9bre il sera loisible auxdits fermiers d'affermer le dit jardin et terres en dépendantes ou de les
faire valoir par eux mêmes pendant les trois dernières années de leur bail à la charge d'en jouir en bon père de famille et d'y planter chaque année douze arbres fruitiers.
6 décembre 1775 - Les premières toilettes publiques - Ce jour là le premier consul Embry-Rigou fils propose au conseil, "qu'avec l'agréement de monseigneur léveque de St Papoul
seigneur du present (lieu) on construit un petit endroit appelé cabinet pour servir d'azile au public tant les jours de fetes que dans le tems de pluye, propose d'employer un morceau d'une porte de
fenetre qu'il y a a une vieille tour qui est prete à crouler et le debris du couvert de l'eglise qui va être reparé). Le conseil a unanimement délibéré
d'acquiescer à toutes les propositions de Monsieur Embry".
XIXe siècle :
10 août 1847 – Elargissement de la Grand rue. M. Escande, Maire a proposé au Conseil, vu la largeur donnée par M. l'agent-voyeur ordinaire au chemin de grande communication N° 26
laquelle largeur au point de la maison de M. le curé oblige la Commune à faire disparaître une grande partie du jardin et grange qui font partie de la maison curiale; attendu que l'administration
dans cet état de choses est tenue à une indemnité pour dommage des démolitions et reconstructions envers la Commune, propose de demander à l'administration pour cet objet, une somme de trois cent
cinquante francs à la charge par la Commune de rétablir toutes choses convenablement.
31 juillet 1881 - Création de l’Ecole des filles - Le Conseil municipal, ouï l'exposé du Maire ;
Considérant que la création d'une école publique spéciale aux filles sera un véritable bienfait pour la Commune ; que cette mesure n'a été différée jusqu'à ce jour, qu'en raison de l'impossibilité
absolue de trouver un local convenable pour l'installation de l'école, mais que la commune dispose actuellement d'un bâtiment convenable en attendant qu'elle puisse faire construire une maison
d'école pour les filles.
Considérant que le dit bâtiment est cédé par le Sr Sompayrac Louis, de cette Commune, pour une somme très minime, à la condition que sa fille Sompayrac Léonie, brevetée, actuellement institutrice
adjointe à Ouveillan, soit nommée institutrice à Villespy.
Par ces motifs, le Conseil délibère qu'il y a lieu de créer dans la Commune une école publique spéciale aux filles et déclare opter pour l'enseignement laïque.
En conséquence, il émet le voeu qu'il soit fait choix, pour cette école d'une institutrice laïque, et que Melle Sompayrac Léonie, actuellement institutrice à Ouveillan, soit nommée institutrice à
Villespy.
20 mars 1881 - Les Fontaines publiques - "Vote Relatif à l'établissement de Fontaines Publiques".
M. Bernard Salvetat, Maire, appelle l'attention spéciale de l'assemblée sur la nécessité, depuis longtemps constatée, et qui se fait de jour en jour plus vivement sentir, de l'établissement de
fontaines publiques destinées à distribuer dans les diverses parties du territoire de la Commune, la quantité d'eau indispensable pour satisfaire aux besoins généraux de l'alimentation; il énumère
les divers avantages de ce projet dont l'exécution réaliserait une amélioration vivement souhaitée pour toute la population ;
Le Conseil, ouï l'exposé de M. le Maire.
Considérant que l'établissement de fontaines publiques dans la Commune, qui en est totalement dépourvue constitue une amélioration de première nécessité ; que la Commune possède au lieu dit de Fitou,
une source dont les eaux, très pures et très abondantes en toute saison, pourront être utilisée pour l'alimentation des fontaines ;
Considérant que les travaux de captage, de conduite et de distribution d'eaux exigent des connaissances spéciales, il importe de faire choix, pour l'étude du projet, d'un ingénieur ou d'un
architecte, ayant l'expérience des travaux de cette nature ;
Par ces motifs, décide, en principe, l'établissement de fontaines publiques dans la Commune de Villespy, au moyen de la dérivation des eaux de la source située lieu de Fitou. Autorise en conséquence,
Mr le Maire à faire procéder, par un ingénieur ou un architecte présentant toutes les garanties d'expérience et de capacité, aux études préliminaires et à la rédaction des plans et devis des
travaux.
Le constructeur choisi fut M. Cambolive, de Carlipa.
L’activité économique :
D’après les professions des habitants mentionnées dans les registres paroissiaux et les minutes des notaires, on relève une majorité d’agriculteurs -paysans (propriétaires) et brassiers (ouvriers)-,
mais aussi des tisserands (souvent les deux activités exercées conjointement), deux ou trois meuniers, un chaufournier (fabriquant de chaux), un hôtellier, un chirurgien, un maréchal-ferrant, des
couturiers, des cordonniers, des maçons, plâtriers, charpentiers, une sage-femme, quelques voituriers-marchands, un régent des écoles, un curé et son vicaire, un notaire, et quelques bourgeois, la
famille noble de La Bastide.
L’activité drapière, est attestée dès le XIVe siècle. Dans le Tome VIII de la SESA de 1952 Marcel Gouron, de Montpellier, produit un texte très intéressant sur les "achats en foires
d'un marchand drapier d'Auduze" entre 1408 et 1418. Il y mentionne, outre les moulins drapiers de Villespy, Villemagne, Verdun, Saissac qui sont actionnés par l'eau des affluents Nord du
Fresquel, les qualités de tissus produits par les artisans de Villespy et les prix pratiqués. Des dimensions sur les pièces produites sont aussi intéressantes à étudier. Villespy produit un
ferret d'aussi bonne qualité que celui d'Evreux mais vend un peu moins cher, du Mesclat et de la Palmela et du Burel. Ce nom est à rapprocher du lieu dit, en bord du Migaronne, nommé les Burels
peut-être était-il le lieu d'étendage des pièces de bure de Villespy ? Y a-t-il eu un moulin foulon dans cette zone ce qui pourrait expliquer cette canalisation curieuse du Migaronne, avec sa prise
d'eau que l'on voit encore, sur la propriété de Monsieur Sauveur DELCASSO qui a si bien mis en valeur ses rives.
Toujours est-il que Guilhem Sazi marchand drapier d'Anduze venait acheter des tissus à Pierre Castilhon, négociant sur Villespy et Montolieu.
Il estimait en effet que les tissus fabriqués par les artisans étaient de meilleure qualité. Sans doute aussi les avait-il à meilleur prix. La teinture de pastel était évidemment prise en
considération car le Lauragais produisait à l'époque "le meilleur Pastel de France".
En 1255, l’abbé de St Papoul, Gérard, concède le droit de moudre le froment et le seigle aux habitants de Villespy; les moulins à vent datent donc au moins de cette époque.
Le moulin de la Barbacane - "Le Moulin à vent situé dans la Barbacane du Château de Villespy n'a pas été jusqu'à présent réparé, parce
que, sur le conseil des pères, ce moulin était plus dispendieux qu'utile à l'évêque. Difficile de le louer pour 6 setiers de blé tant la dépense pour son entretien et sa réparation était très
grande, même pas réparable pour 250 écus. D'autan que Monseigneur l'évêque a acquis à Noble Roger Ferrolli, Seigneur de Rouquette à côté de Bordes un lieu (pour ou à coté de) un moulin,
jouxtant le pré de la mense épiscopale de Villespy et qui est à une demi lieue de Villespy. C'est bien suffisant avec 5 moulins pour moudre le blé. Ce moulin n'était pas bien proportionné au vent
pour moudre le blé en suffisance. C'est pourquoi la dépense pour ce moulin est infructueuse. Pour cela les prédécesseurs de Monseigneur l'évêque n'ont pas fait de réparations depuis 70 ans à ce
moulin de sorte que c'est une question communément ancienne abandonnée".
Ce texte est éloquent. Par ailleurs Sabarthès rapporte :
"Item habet unam bordam prope castrum subtus molendinum venti in qua consueverunt poni fenum".
Il s'agit du même moulin "inutilisable", puisque cela se traduit par :
"Item possède une grange à foin à côté du château en dessous du moulin à vent..."
Ces informations permettent de situer une des Barbacanes. C'est celle qui protégeait la porte d'autan. Elle contrôlait le chemin de Carlipa, le chemin de Villepinte et sans doute le chemin de Cenne
(via la fontaine).
L'autre Barbacane contrôlait la porte Nord (dont le pont-levis existait encore au début du XVIIe siècle), le chemin de Lasbordes venant par la Crouzelle et celui de St-Papoul venant par l'actuel
Barry.
Il est à noter que de ce côté aussi, il y avait aussi un moulin pastellier (qui a disparu à la fin du XVIe siècle) et qui n'appartenait pas au Seigneur puisqu'il n'est pas donné dans le détail des biens ou revenus de l'évêque.
Le moulin pastelier - et la culture du pastel - est attesté aux XVe et XVIe siècle à Villespy par l’acte de partage des biens de Guilhem et Dominique Prat, frères, qui mentionne un moulin pastelier situé au faubourg de cers [près de la place de la mairie], le 30 août 1549.
Les moulins à eau se trouvaient sur le Tenten, là où subsistent encore quelques vestiges.
Les fours à chaux fonctionnaient "aux Mouchairals" - actuellement Carolis le haut-, les bâtiments subsistèrent jusqu’au XIXe siècle où ils furent détruits par un incendie.
Le four banal était situé dans l’actuelle rue du four, alors appelée "carrièra Rossinhòla", sur l’emplacement toujours vacant ; les habitants étaient tenus d’y cuire leur pain en payant une redevance ; mais très tôt, les familles aisées avaient chacune son four domestique, ce qui occasionna plusieurs procès de la part de l’évêque, seigneur du lieu.
Le 15 mai 1565 fut établie, la succession de Géraud Castilhon qui donne beaucoup de renseignements intéressants sur Villespy. Notamment l’existence et l’emplacement d’une hôtellerie, tenue par Fleurette Papus, veuve de Géraud Castilhon, et située au débouché de la rue du Barry sur la place, à gauche. Ancienne maison David, rachetée par M. Gilles Dabezies.
Le cadastre de 1575 mentionne aussi "L’Espital" - est-ce un ancien hospice/maladrerie ?-, situé à l’emplacement de la maison Hinsinger, au Barry.
Les noms qui font témoignage :
les rues : carrièra Rossinhòla (rue du Four) – carrièra dreito (rue de la Ville) – carrièra caudo (rue du presbytère) – le Barry de Cers (côté St Papoul) – le Barry d’Auta (côté grand rue)
Villespy était enclos de murailles, flanquées d’une tour à l’angle S-O, face à la boucherie Bareil, ce qui explique le décroché à ce niveau ; un fossé coulait à l’emplacement de la Grand Rue, on commença à y construire au XVIIIesiècle.
les fermes : St Jean (Lestagnol qui appartenait aux seigneurs de la Bastide, les St Jean Moussoulens) ; Cardilhe (Fontorbe), Cantalause, La Bringuière (Baichère) ; Lempent (Cornac) ; Les Mouchairals (Carrolis le haut) ; Las Couloumièras (Les Escloumières) ; La Plaine (la Dominique) ; Le Moulin de Monsat (le Moulin de Mir).
les patronymes encore attestés : antérieurs au XVIe siècle : Bac, Barthe, Cambon, Embry, Escande, Guiraud, Jordy, Mons, Teysseyre. Au XVIIe siècle : Aubert, Bastier, Mas, Roudet
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